|Talking about life|: bad mood, dépression post-érasmus, Instagram, …

Cela fait maintenant un mois que je ne vous ai plus écrit sur le blog, et avant l’article vous présentant ma marque cela devait bien faire un ou deux mois également. J’avais réussi à trouver un rythme soutenu de publications et vous en étiez contents. Cependant, je n’arrivais plus à me retrouver ni à trouver de plaisir dans ce que je vous postais.

Cela fait plusieurs jours que je suis dans une sorte de « bad mood » et avec le blocus je n’ai pas eu assez de temps que pour vous préparer et vous partager du contenu. J’ai donc eu pas mal de « temps libre » pour moi lorsque j’avais fini d’étudier, et comme c’est ma manière d’être déjà quotidiennement je ne peux empêcher mon cerveau de penser à 1000 trucs en même temps.

Mes 24 ans approchaient et je ne pouvais m’empêcher de faire comme chaque année un topo de l’année. Souvent, c’est lorsque la nouvelle année arrive qu’on fait un bilan sur l’année écoulée et qu’on se fixe des objectifs à venir. Pour moi, c’est lors de chaque anniversaire. Je réfléchis aux voyages que j’ai fait, au parcours que j’ai eu, aux bons et aux mauvais moments. Et c’est ainsi que je me suis rendue compte que cela faisait déjà plusieurs mois en fait que j’étais dans ce « bad mood » mais que je me voilais la face à coup de grands sourires. Si je devais revenir à une date exacte, je dirais sans hésitation que tout cela a commencé dès mon retour de Rome. Je savais que ce serait dur et qu’il me faudrait du temps pour me ré-adapter à ma vie en Belgique mais je ne pensais pas que presque 5 mois après j’en serais toujours à me lamenter sur mon retour. Plusieurs d’entre-vous étaient venues me parler de la dépression post-érasmus et je n’y croyais pas vraiment car dépression était pour moi un grand mot. Et pourtant, plus j’avançais plus j’avais l’impression d’avoir tous les symptômes. Du coup j’ai essayé de me raccrocher tant bien que mal à quelque chose qui me motivait et ce fut ma marque, j’ai bossé dur pour arriver à la lancer comme je le souhaitais le 1er mai et ce fut d’ailleurs je pense un des seuls bons moments que j’ai eu depuis mon retour (et encore il ne fut pas sans certaines déceptions).

Pendant plusieurs années, quand quelque chose n’allait pas dans ma vie, je m’échappais en partageant avec vous, que ce soit sur le blog ou sur mon compte Instagram. Mais je me rend compte en réfléchissant (toujours pendant mon temps libre) que cela fait plusieurs mois que je me retrouve de moins en moins dans la plateforme Instagram. Je pense que tout a commencé lorsque Instagram a renforcé son algorithme, vous étiez toujours aussi présent (voir plus) en stories mais mes posts ont commencés à devenir de plus en plus transparents. J’ai également ensuite commencé à recevoir des messages haineux ce qui m’a donné encore plus envie de m’éloigner de tout ça.  Pour clôturer le tout, avant hier en regardant mon fil d’actualité je me suis rendue compte que la plupart des photos que je voyais étaient des photos méga retouchées, dans des mises en situation parfois à la limite du crédible (quand je dis limite du crédible c’est pour avoir déjà vu des endroits qui en vrai ne ressemble pas du tout à la photo) et pour être dans ce milieu là je sais le temps inimaginable qui est investi derrière tout cela mais … comment vous dire, je ne me retrouve pas du tout là dedans. Quand je scroll toutes mes photos pour arriver au début de mon compte Instagram, les filtres Instagram étaient déjà présents mais je « m’autorisais » à poster des photos de mon chat, ou d’un bête plat, bref de bêtes petites choses de la vie réelle pas mise en scène. J’ai l’impression que maintenant même si je suis tentée de vouloir repartager plus ce genre de moments et d’instants le critère minimum sur Instagram maintenant c’est de montrer de belles photos, dans de beaux endroits, avec une belle mise en scène, avec votre plus grand sourire.

J’admire les filles qui font ça et tout le boulot et la passion qu’elles mettent dedans mais ce n’est clairement pas pour moi. C’est un peu comme si vous suiviez des filles qui font de la natation en compétition professionnelle alors que votre seul plaisir à vous c’est de vous prélasser dans la piscine sur une bouée licorne. Ajouter à cela que maintenant beaucoup de personnes décrédibilisent la présence d’autres juste parce que leur contenu n’est pas assez créatif ou que ce n’est simplement que des photos d’elles (alors qu’à la base pour le rappeler Instagram c’était ÇA, juste poster une photo sans réfléchir 2 jours dessus), me décourage également. Donc voilà, j’ai retourné encore et encore la question dans tous les sens, et j’en suis arrivée à une conclusion : quand je ne poste pas (que ce soit sur Instagram/blog) j’ai l’impression qu’il manque quelque chose à ma vie, je m’ennuie à mourir car j’adore échanger avec vous. Mais quand je poste, je me remets sans cesse en question et je suis (toujours) à la recherche de ma place. J’ai décidé de me donner encore un peu de temps avant de prendre une décision peut-être à la hâte et de voir comment je pourrais dans les prochains mois réussir à retrouver une place, un terrain d’entente avec moi-même et avec ce que je veux vous partager.

J’ai simplement beaucoup grandi je pense et je ne suis plus intéressée non plus par les même choses qui m’intéressaient avant et que je partageais avec vous, j’ai commencé par exemple depuis Rome à m’intéresser au développement personnel, à la loi de l’attraction et plein de trucs ainsi que j’appelais avant « bullshit » tellement pour moi c’était ridicule. Et pourtant c’est des trucs qui ont fonctionné sur moi et qui m’ont aidé à grandir et notamment à me lancer sérieusement dans mes projets. C’est ce genre de sujet que j’aimerais partager plus avec vous. Mais comment une fille prétendant que le positif attire le positif, engueulant ses potes lorsqu’ils sont négatifs pour les remettre dans le droit chemin, et qui ne supporte aucune complainte pourrait réussir à invoquer tout cela alors qu’elle même passe tout son temps depuis 3 semaines à se plaindre de son sort (ironique vous me diriez). (Parler en « elle » fait très snob on va vite arrêter ça). Mais je vous rassure demain je serai à nouveau positive (on y croit).

Bon et puis sinon après ces trois semaines de complaintes et mon long monologue sur le blog, nous sommes arrivés à la date fatidique : celle de mes 24 ans : aujourd’hui :  le jour dont je redoutais : le pire anniversaire de ma vie. Je vous explique.

Vous n’êtes sans ignorer qu’après avoir fait 2 ans de stylisme non pas dans une branche qui me convenait pas (vu que c’est là dedans que j’ai réalisé un de mes rêves : ma marque : mon bébé) mais plutôt dans une école qui me correspondait pas, je me suis réorientée en communication. J’ai donc du recommencer de zéro et quitter Liège (ceux qui me connaissent savent l’amour inconditionnel que j’ai pour cette ville mais plutôt surtout pour l’état d’esprit et les gens qui y vivent) ainsi que mes 2 meilleures amies pour tout recommencer dans une nouvelle ville avec de nouveaux gens… âgés de 3 ans en moins. A savoir que déjà de base la grande partie de mes amis sont (bien plus) âges que moi, tout simplement par le fait que je préfère trainer avec des gens avec qui je peux avoir des conversations réellement intéressantes et matures et qui ont des choses à m’apprendre. Même dans mes relations j’ai toujours été attirée par des mecs beaucoup plus âgés que moi (sauf certaines exceptions bien sûr). Bref, tout cela pour en revenir au fait que je me suis retrouvée dans une école de com (un peu élitiste selon moi) avec des gens plus jeunes que moi et pas du tout mais pas du tout la même vision de la vie, du mérite, du travail et de l’amitié notamment. Alors attention, je ne dis pas qu’ils sont tous ainsi à l’Ihecs non non non je connais plusieurs personnes qui se démènent mais voilà il y en a tout de même pas mal. Le gros cliché quand on arrive à l’ihecs c’est de regarder l’amphithéâtre et de constater que tout le monde a un mac (vous allez me dire de quoi tu causes t’en as un connasse) il m’a fallu deux ans et demi et surtout le fait que mon vieux acer de 7 ans décide de rendre l’âme pour que je décide de briser mon cochon (où plutôt sacrifier deux mois de salaire d’un job étudiant). (Car oui beaucoup pense que les blogueuses sont riches hum hum j’ai du commencer à travailler à 15 ans). Bref je venais pas du tout du même milieu que la plupart de ces élèves et le soucis quand vous venez pas du même milieu vous n’avez pas les mêmes valeurs, pas les mêmes centres d’intérêts, ni les mêmes sujets de conversations. A Liège mes meilleures copines avaient un peu près le même rythme de vie que moi et on bossait dur pour nos études et pour tout le reste à coté. Et pour être honnêtes quand je suis arrivée à l’ihecs à 21 ans tout ce qui était beuveries, gossips et garçons c’était déjà derrière moi depuis un petit temps. Malgré tout cela j’ai réussi à nouer de belles amitiés (peu mais comme on dit vaut mieux la qualité que la quantité) avec une amie de mon âge mais aussi une plus jeune (comme quoi) qui ont pas mal été présentes ces derniers mois et que je ne remercierai jamais assez (elles se reconnaîtront).

Bref, chapitre 45 j’en suis toujours pas venue au point de discussion. Aujourd’hui, j’ai 24 ans et je termine ma Bac3 (mes examens sont la semaine prochaine) et je me dirige tout doucement vers la dernière ligne droite : le master en relations publiques. Mes 3 années l’ihecs se sont bien déroulées et je suis même fière des résultats. que j’y ai obtenu. Malgré cela, il y a une constatation que je peux faire : les 3/4 de mes potes ou même anciens amis       ont soit acheté une maison, des enfants ou se sont mariés (ouais ouais doux jésus). Et puis moi je suis là à 24 ans aux études, sans enfants, dans des relations approximatives à me demander quel verni je vais mettre sur mes pieds. Alors oui clairement j’ai eu un parcours de rêve et je regrette pas, j’ai énormément voyagé, mes études m’ont permis d’être assez cultivée et de pouvoir parler plusieurs langues et à 23 ans j’ai eu les couilles de lancer (avec mon propre investissement à moi) ma société et ensuite ma marque. Et pour rien au monde je n’échangerais ma vie avec celles de personnes ayant ce je cite plus haut mais c’est clair que parfois je suis un perdue et parfois j’aimerais ce petit plus qu’eux ont. Ce qui fait que parfois je suis dans un bad mood. Sur ce long monologue, je vous promets de revenir demain en pleine forme et positive et j’ai hâte de vous en partager plus sur le positif dans les prochaines semaines !

 

Je vous embrasse,

Amandine

4 commentaires sur “|Talking about life|: bad mood, dépression post-érasmus, Instagram, …

  1. Courage. Se comparer aux autres est un poison auquel il est dur de résister. Je suis plus âgée que toi et je vis hors de certains sentiers rebattus par la société. Ça a parfois été dur mais je pense qu’on devrait en être fier. Je pense aussi que même les gens à la « voie toute tracée » ont des doutes et regrettent parfois plus tard de ne pas avoi voyagé, etc… il faut cesser de se dire qu’il faut avoir fait telle ou telle chose à tel âge. Cette déprime post erasmus est normale et accentue le décalage mais elle sera aussi là pour t’inciter à vivre une vie plus riche et à ne pas revivre exactement comme avant. Bon anniversaire!

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  2. Coucou. Ce constat de se dire que je n’ai rien fait ou presque, je l’ai aussi fait à 24 ans. Des études oui, mais pas la possibilité de pratiquer le métier. Célibataire et vivant chez mes parents. Une période de déprime qui a duré presque 18 mois. J’ai décidé à cet âge de me fixer des objectifs, petits et réalisables, et de revoir mes priorités. Ne pas avoir de loyer me permet d’être en voyage de plusieurs semaines ! Et de prendre ainsi confiance en moi.

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